Journée d’études ORCO2C : caractériser le domaine des études « post-coloniales ».

 

Nous proposons une journée d’études sur la caractérisation globale du domaine des études post-coloniales et dé-coloniales.

Cette journée s’inscrit dans le cadre d’un projet pluridisciplinaire qui vise à constituer un portail numérique de ressources pour assembler les données (documents, publications, œuvres) constituant ce domaine. Or, la première difficulté rencontrée concerne la caractérisation du domaine de connaissances de ces études, son étendue, ses limites et la définition des concepts structurants qui le constituent.

Par rapport aux autres champs d'étude, le domaine des études post-coloniales se caractérise par une plus grande diversité et fluidité, ainsi que par une résistance aux modèles interprétatifs nationaux plus classiques. Cela, parce qu'il se situe à la croisée de l'histoire, de la littérature comparée et des études théoriques sur la création littéraire, de la sociologie également. Du coup, il constitue un espace particulièrement apte à observer les circulations de concepts et donc de connaissances, mais en même temps rend plus complexe la caractérisation du socle commun de ces travaux. En ce sens aussi, le champ des études post-coloniales est novateur dans l’ensemble des SHS par une expérience en interne de la pluridisciplinarité.

Dans ce cadre, nous aimerions plus particulièrement réfléchir ici aux différents points de vue qui font exister ce domaine d’études : nous serons particulièrement attentifs aux différences d’ancrage disciplinaire, de contexte géographique, historique, linguistique et culturel. En effet, à la différence de la plupart des autres domaines d’étude, celui-ci n’est pas accompagné d’un corps de connaissances établi et répertorié de façon consensuelle. C’est d’ailleurs un des enjeux de ce travail que d’intégrer ce fait dans une caractérisation des connaissances.

 

Notre point de vue serait ainsi inverse de celui que l'on rencontre usuellement dans les organisations de connaissance, où l'on cherche à représenter d'abord l'unité et la stabilité du champ. Ici, le domaine apparait comme peu hiérarchisé mais marqué par des liens de complémentarité et une plasticité qui n’apparait guère ailleurs. Nous discuterons de la pertinence de la notion de rhizome pour caractériser ce domaine.

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